Page:Galland - Contes et fables indiennes, de Bidpaï et de Lokman, tome 1.djvu/78

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sobriété, qui me suffit pour le bien de mon ame, avec une entiere réfignation à Dieu. Ainsi , comme j’ ai trouvé mon repos dans la vie que j’ai embrassée, & que j’ai renoncé à toutes les grandeurs du monde, fi Votre Majesté veut bien accepter le présent que je lui fais, elle peut faire enlever tout ce qui se trouvera enfoui dans cette grotte ; ce fera de quoi augmenter ses trésors, & subvenir aux besoins de fes Etats.

A ce discours, Dabchelim crut voir l’accomplissement de son songe ; la joie qu’il en ressentit l’engagea à en faire le récit au vieillard, & l’espérance qu’il avoit de le voir réaliser. Sire, reprit le Solitaire, peut-être que le trésor n’est pas convenable à la grandeur de Votre