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septembre, à la suite d’une visite pastorale qui avait donné, à Saint-Étienne, de grandes satisfactions au point de vue scolaire, l’Archevêque, — pour les écoles stéphanoises, « lesquelles ont toujours été sous la direction du Bureau des Écoles établi dans la ville de Lyon » — constitua un Bureau particulier, « émanation » du Bureau général, et « distingué » de lui, dit une autre nomination de 1727. Je vois que ce Bureau particulier est composé du curé, président de droit, de trois ecclésiastiques et de trois laïques.

Le Bureau de Lyon donnait les permissions d’enseigner. Après 1681, les Lettres de permission données précédemment durent être renouvelées, sans exception.

Déjà, le 28 juillet 1676, l’Archevêché avait interdit les écoles mixtes et ordonné qu’il n’y aurait que des écoles de garçons et des écoles de filles, distinctes.

§ 2. — Les fondations des Petites-Écoles à Saint-Étienne.

À Lyon, on avait créé des écoles publiques pour les familles incapables de payer une rétribution. L’exemple fut suivi à Saint-Étienne.

Il y avait déjà des écoles, je l’ai dit. Il y avait des écoles libres qui devaient être nombreuses : on verra plus loin leur nombre et leur qualité en 1684-87. Ce qu’étaient les écoles où les enfants des pauvres gens pouvaient être gratuitement admis, je ne le vois pas. Je ne sais que ce que rapporte le curé Guy Colombet au sujet des Ursulines et de leur école gratuite de filles.

a) Les écoles de garçons. — L’école de la Grand. — C’est le curé Guy Colombet qui eut la pensée de créer quelque chose d’équivalent pour les garçons. En 1675, il réussit à ouvrir pour eux une école gratuite et il y fit entrer 70 élèves. Il institua pour maître de cette école, un ecclésiastique nommé Maza qu’il fit venir de Lyon, qu’il logea à la cure[1] et qu’il paya des ressources de sa libéralité et de la libéralité de quelques âmes pieuses. En 1678, Maza fut remplacé par un sous-diacre de Saint-Étienne, Claude Carrier.

L’institution, d’initiative privée et soutenue au jour le jour, ne tarda pas à être définitivement constituée : Le 3 mai 1679, on lui assura, non seulement la sécurité du lende-

  1. Le curé habitait seul le presbytère. Les prêtres sociétaires avaient leurs domiciles particuliers, vivaient le plus souvent dans leurs familles.