Page:Galloix, Poésies, 1834.djvu/137

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Qu’importe un vain bruit dans l’histoire,
Un nom de plus dans la mémoire
De ceux qui passent sans retour ?

Dans un monde où le sort nous plonge,
Amis, berçons-nous sur des fleurs ;
Et, pour charmer ce triste songe,
Choisissons le plus doux mensonge
Et les plus riantes erreurs.
 
Malheur à ce rêveur austère
Qu’un espoir idéal poursuit !
Sans boussole errant sur la terre,
Il se promène solitaire
Au sein d’une éternelle nuit.
 
Hélas !il n’a bu que la lie
Du nectar qui nous fut divin.