Page:Galloix, Poésies, 1834.djvu/42

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L’airain battu, d’un coup triste et sonore,
Seul a troublé le repos de la nuit ;
Il est une heure et moi je veille encore ;
Je veille seul et le sommeil me fuit.

Oh ! que de fois le silence nocturne
Prêta son calme à mes songes divers !
Oh ! que de fois ma lampe taciturne
M’a vu rêver, lire, tracer des vers !

Nuit de Noël, derniers jours de l’année,
Oh ! que de jeux, de paix et de plaisirs
Vous rappelez à mon âme fanée !
Et tout a fui sous de nouveaux désirs.

Comme d’un rêve aussi doux que rapide,
Il m’en souvient de ce bonheur passé,
Bonheur d’enfance, imprévoyant, avide,
Que la raison a si vite effacé.