Page:Galloix, Poésies, 1834.djvu/44

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Si j’avais pu sonder la destinée !
Si j’avais pu détourner l’avenir !
Mais quand l’aurore éveille la journée,
Sait-on jamais quel vent doit la finir ?

Oh ! que notre âme est un puissant mystère !
Chacun est seul à porter ses regrets ;
De nos tourmens, les langues de la terre
Voudraient en vain révéler les secrets.

Mais pour charmer mon intime souffrance,
Mes vers plaintifs ont eu quelque pouvoir.
Doux souvenirs, rendez-moi mon enfance
Et ces beaux jours que je ne puis revoir !


III



Déjà la cloche a répété quatre heures ;
Je veille encor, je veille pour chanter !