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Tortures et Tourments des Martyrs chrétiens

de nouveau, lui causait des tourments inexprimables. Ensuite, le sauvage tyran ordonne de lui introduire dans le fondement un gros bâton épais, et extrêmement rugueux en raison des branches qui en sortaient de toutes parts. » Aussi loin va Théodoret. D’ailleurs c’est un fait reconnu, que les Turcs empalèrent sur des pieux, Adrien, de l’ordre de saint Dominique, et vingt-six autres, ses compagnons ; et Procopius (Guerre des Vandales) parle du meme supplice. Mais assez sur cela.


LES POTEAUX


Les poteaux étaient grandement employés, et de maintes manières différentes, par les Païens, adorateurs du Démon, pour tourmenter les Chrétiens. Ils y attachaient les saints martyrs, — après leur avoir arraché leurs vêtements afin de les rendre aussi nus que possible, — soit au moyen de clous de fer, ou bien de cordes. Ils leur déchiraient alors la chair sans merci avec des griffes de fer, des pinces ou des étrilles. Ils les transperçaient de flèches, les battaient de verges, de bâtons, ou même les exposaient aux morsures des bêtes féroces. Ils leur arrachaient les dents, leur coupaient la langue, et les seins, lorsque c’étaient des femmes. En un mot, ils les torturaient de toutes les manières les plus horribles, après les avoir d’abord attachés à des pieux ou poteaux fixes en terre. Cela est confirmé par de nombreux Actes des Saints Martyrs, tels que ceux de Grégoire Thaumaturge ; Polycarpe Gaiana et Fébronia vierge, et une légion presque innombrable d’autres des deux sexes. La même chose est démontrée par des auteurs classiques tels que Ciceron (Philippiques), Valérius Maximus, Suétone (Claudius), etc. Il devrait être remarqué ici que les Martyrs qui étaient attachés à des poteaux par des clous de fer et torturés ainsi, étaient aussi quelquefois

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