Page:Gallonio - Traité des instruments de martyre.djvu/41

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ou, plus vraisemblablement encore, à l’aide de diverses poulies, sur lesquelles étaient établies des cordes.

Au moyen de ces cordes, les saints martyrs, dont les bras étaient liés au dos et le visage tourné contre le pilier, pendant toute une journée étaient tourmentés par les bourreaux, qui tantôt les hissaient dans les airs, et tantôt les laissaient brusquement retomber vers la terre, sans cependant qu’ils aillent jamais jusqu’à toucher le sol — cela étant imaginé pour leur faire subir la plus agonisante douleur. Enfin, lorsqu’ils étaient sur le point de rendre l’esprit, les bourreaux, sur l’ordre du juge, les faisaient redescendre à terre, et les tiraillaient cruellement de côté et d’autre.


DU DERNIER MODE, SAVOIR : LES FEMMES CHRÉTIENNES PENDUES PAR LES CHEVEUX


On trouve témoignage de ce genre de torture dans un grand nombre d’Histoires des saints martyrs. En premier lieu, dans le récit de la passion de sainte Eulampia, sainte Juliana, vierge et martyre, et aussi de sainte Théonilla, Euphémia, et enfin sainte Symphorosa.

Nous avons jugé qu’il était bon de dire tout ce que nous avons dit concernant les divers modes de suspension employés par les païens contre les chrétiens, hommes et femmes. Si le lecteur désire en apprendre davantage sur ce sujet, qu’il consulte, pour lui-même, les diverses autorités et les Actes des saints martyrs déjà cités. Pourtant, avant d’abandonner tout à fait le sujet, nous rapporterons un autre passage de saint Grégoire de Naziance, où il est écrit, parlant de saint Marc d’Arethusa : « Il fut lancé çà et là, d’un groupe de garçons à l’autre, balancé en l’air, les garçons recevant alternativement ce corps sacré sur les