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Des colliers

du Père Sanders sur le Schisme Anglican, où l’auteur appelle ce genre de supplice les gantelets de fer. Mais assez sur ceci, procédons maintenant à d’autres objets.

DES COLLIERS

Ceux-ci peuvent être décrits de la manière suivante : « Les colliers étaient une sorte de boucle pour le cou à l’usage des condamnés criminels, faite en fer ou en bois, et emprisonnant fortement le cou comme le fait le joug pour les bœufs. » Nous pouvons de plus dire que nous supposons qu’il existait aussi d’autres sortes de colliers, différents de ceux-ci, quoique de la même nature, et generalement appelés colliers, que Nonius définit ainsi : « Le collier est une sorte de lien dans lequel le cou est comprimé. » Dans Lucilius aussi nous trouvons : « Afin qu’avec les menottes, la laisse et le collier, je puisse ramener à la maison le fugitif. »

En vérite ces colliers, ainsi qu’il est clairement démontré par les Actes de sainte Balbine et du pape Alexandre, étaient grandement en usage parmi les hommes des premiers temps pour lier et emprisonner les cons des prisonniers et des criminels.

Ainsi nous lisons : « Aussitôt, baisant le collier du plus glorieux martyr, le pape Alexandre, cette vierge bénie du Christ, sainte Balbine, entendit prononcer ces mots : « Cesse, ma fille, de saluer ces colliers, et va plutôt chercher les liens de mon maître saint Pierre… » Il semblerait, d’après cela, que ces derniers étaient de la même nature, et vraiment lorsque l’on examine les liens, conservés jusqu’à ce jour dans l’Église de Saint-Pierre aux Liens à Rome, avec lesquels le saint apôtre du Christ était attaché, on voit qu’ils se composent d’un collier de fer dans lequel le cou du martyr était serré.

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