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LA TÉNÉBREUSE AFFAIRE

sous-ordre, persuadé que je n’étais qu’un personnage de médiocre importance, en prenait maintenant à son aise avec moi.

Au bout de trois quarts d’heure d’attente, je fus cependant admis dans le bureau de M. Coxcomb, le grand maître de la police de Melbourne.

C’était un homme d’un certain âge, à l’air intelligent, mais qui était affligé d’un tic plutôt bizarre : une sorte de moue dédaigneuse compliquée d’un plissement de la joue, de sorte qu’à certains moments la pointe de sa moustache allait caresser son oreille droite.

Je déclinai mes nom et qualité, mais dès les premiers mots il m’arrêta :

— Cela suffit, dit-il… quels renseignements venez-vous m’apporter ?

— Je me suis occupé de l’affaire de Green-Park et…

Le chief-inspector eut un imperceptible haussement d’épaules :

— Nous sommes fixés sur cette affaire, monsieur… et j’ai quelques raisons de croire que l’instruction va en être close… Il n’y a eu ni assassinat ni vol…

— Pardon… fis-je avec énergie.