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LA TÉNÉBREUSE AFFAIRE

Quand j’eus dit mon nom, un valet de chambre obèse et exagérément parfumé à l’héliotrope, nous conduisit aussitôt au premier étage où se trouvait le cabinet de M. Ugo Chancer.

La porte, très éprouvée par les vigoureuses épaules de Bailey et de Mac Pherson était demeurée entr’ouverte.

— Laissez-moi entrer seul, dis-je à Bailey… ou plutôt non… avec monsieur…

Et je désignai M. Crawford.

— Comme vous voudrez, monsieur Dickson, répondit le chief-inspector avec un sourire narquois.

Nous pénétrâmes dans la chambre mortuaire, mon honorable voisin et moi, et aussitôt je poussai une chaise contre la porte.

J’eus soin aussi de boucher le trou de la serrure avec une cigarette afin que personne ne pût nous observer du dehors.

L’obscurité était complète.

Je frottai une allumette et regardai rapidement autour de moi, cherchant d’un coup d’œil à me représenter la scène qui s’était passée.

J’ai toujours pour habitude de procéder ainsi, car j’ai remarqué que ma première impression est généralement la bonne.