Page:Galopin - La ténébreuse affaire de Green-Park, 1926.pdf/203

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
204
LA TÉNÉBREUSE AFFAIRE

Mais j’entends une grosse voix couvrir ici le petit cri tentateur qui m’obsédait de plus en plus.

Cette voix est la vôtre, lecteur… Elle proteste, elle se récrie avec véhémence :

— À d’autres !… on ne s’évade pas ainsi des prisons modernes… D’abord, pour se ménager une issue, il faut des outils… Or vous n’aviez pas d’outils, monsieur… on vous avait fouillé, vous nous l’avez dit vous-même.

— Oui, cher lecteur, on m’avait fouillé… et cependant j’avais sur moi un petit attirail d’évasion.

Je ne pensais certes pas avoir jamais à me servir d’une lime pour scier les barreaux d’une geôle ni d’une corde solide pour me soustraire à la justice de mon pays.

Non, cette éventualité-là, je ne l’avais pas envisagée…

Mais on ne sait jamais ce qui peut arriver dans le métier de détective.

Tout est possible ; on vient d’en avoir la preuve.

Je pouvais un jour ou l’autre être séquestré, mis au secret par des malfaiteurs, des jaloux, que sais-je ?

Et en prévision de cela j’avais toujours sur moi