Page:Galopin - La ténébreuse affaire de Green-Park, 1926.pdf/211

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
212
LA TÉNÉBREUSE AFFAIRE

Une porte s’entre-bâilla et je vis apparaître à la lueur du falot qui éclairait la voûte, une figure d’homme mal éveillée enfouie dans une barbe à la Robinson.

Je ne laissai pas le temps au brave portier d’ouvrir la bouche :

— Cours vite chercher un cab, enjoignis-je, une voiture quelconque à deux places… Monsieur le directeur me suit…

L’homme me regarda en clignant des yeux, comme un hibou surpris par l’aurore :

— Ah ! c’est vous, monsieur Nash ? dit-il enfin.

— Bien sûr… tu ne me reconnais donc pas ? Allons, dépêche-toi… nous venons de recevoir un coup de téléphone… il faut que nous allions immédiatement chez le chief-inspector…

Le porter balbutia, me sembla-t-il, quelques excuses, puis, ne prenant que le temps de s’envelopper d’une grande capote, il sortit, fit jouer les ferrures sonores de la grande porte, l’ouvrit mais se plaça devant moi pour me barrer le passage.

— Eh bien… et ce cab ? répétai-je d’un ton furieux.

— J’irai le chercher quand Monsieur le Direc-