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LA TÉNÉBREUSE AFFAIRE

n’eusse même pas envisagé l’éventualité d’une telle tentative.

Mais le moment était grave… et puis, somme toute, plus je me représentais la conduite de M. Crawford, plus je la trouvais de nature à excuser ma façon d’agir.

— Comment ! cet homme m’avait vu appréhender à ses côtés et n’avait même pas eu un geste en ma faveur !

Il était peut-être le premier à ignorer qu’il fût la cause indirecte de ma mésaventure… soit ; mais au moins on s’informe… on ne laisse pas comme cela « coffrer » ses amis.

Le jeu le passionnait-il par trop ?

Ou bien lui, qui, deux minutes auparavant, m’ouvrait si généreusement sa bourse, avait-il été subitement désillusionné sur mon compte au point de ne vouloir plus paraître avoir quelque chose de commun avec moi ?

Cette lâcheté eût été assez digne du parvenu que j’avais deviné déjà en mon richissime voisin.

C’est moi l’offensé sans doute, me disais-je, moi à qui l’on a manqué d’égards… Ce M. Crawford s’est décidément conduit comme… et un mot que j’avais entendu en France me vint au bout