Une conclusion s’imposait donc rigoureusement : le meurtrier de M. Ugo Chancer était venu en automobile — et dans l’automobile de M. Crawford !
Mais, pour être mathématique, cette conclusion, par son invraisemblance même, ne me satisfaisait pas encore.
Je vins demander un éclaircissement à la voiture elle-même qui stationnait près de la grille du cottage, à l’entrée de l’avenue de tilleuls.
J’aime mieux parfois converser avec les choses qu’avec les hommes : elles sont plus précises, absolument sincères et à l’abri de tout soupçon de partialité. Or, la consultation de la limousine me confirma dans mes déductions. Je retrouvai sur les pneus d’avant l’estampille rectangulaire au nom de « Beeston », et, à côté, le petit attribut qui était la marque du fabricant.
Restait à envisager l’hypothèse de deux voitures montées sur des caoutchoucs de même marque qui se seraient succédées sur la route de Green-Park.
J’avoue que je ne m’y arrêtai guère, bien que cela eût pleinement satisfait ma raison.
L’expérience m’a démontré que l’absolue ressemblance n’existe pas, non plus que ces sortes de