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DE GREEN-PARK

tage de M. Chancer : cependant on était venu à ce cottage avec son automobile.

Il faut, pour s’autoriser à user d’une chose aussi personnelle qu’une voiture, en avoir obtenu licence de quelqu’un de la maison ou être de la maison soi-même.

De toute évidence, cette course avait été faite à l’insu de M. Crawford.

Ceux qui se cachent ont généralement un motif et l’individu qui s’était rendu dans ces conditions à Green-Park y venait donc avec de mauvais desseins.

Était-il présomptueux d’affirmer que cet individu avait trop l’apparence d’être le meurtrier pour qu’il ne le fût pas en effet, et de dire qu’un particulier qui s’appropriait si aisément la voiture de M. Crawford, devait, selon toute vraisemblance, être un de ses familiers ?

Si j’avais pu exposer librement ma théorie à mon honorable ami, je suis certain que je l’eusse convaincu, mais la prudence qui est une des qualités maîtresses de ma profession me faisait un devoir de ne pas éveiller ses susceptibilités.

Le naïf millionnaire paraissait trop sûr de la moralité de son entourage, il était trop féru de sa