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LE BACILLE

voix qu’il reconnut pour celle du garçon boucher. Oui, on a des preuves. On verra que nous ne nous étions pas trompés.

Procas entr’ouvrit doucement sa fenêtre, mais le groupe s’était éloigné et il ne perçut plus que quelques bribes de phrases qui, pour lui, ne signifiaient rien.

S’il avait pu entendre ce qui se disait il eût été terrifié, le pauvre Procas !

En effet, depuis leur visite chez le commissaire de police, le gros Nestor et Barouillet, secondés par un ancien agent d’affaires qui faisait de la police par dilettantisme, avaient épié sournoisement Procas. Chaque soir ces trois hommes se réunissaient dans un petit café situé à l’angle de la rue Liancourt et de l’avenue du Maine, et se communiquaient les renseignements qu’ils avaient pu recueillir de côté et d’autre.

Bezombes (c’était le nom de l’agent d’affaires) apportait dans cette collaboration l’acquis de vingt ans de police privée et se faisait fort de pincer le « coupable », car, disait-il, il avait mené des enquêtes autrement difficiles. En réalité, Bezombes