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LE BACILLE

Il ne raisonne plus, il agit, en proie à une idée fixe. Toutes ses forces mentales se concentrent sur un seul objet : la vengeance. Il ne voit plus qu’elle et dans sa solitude, il rumine les plus terribles choses.

À un tel être il eût fallu le calme, mais la foule hostile qu’il sent autour de lui, les cris de haine qui lui parviennent, chaque jour, à travers les murailles, tout cela l’exaspère de plus en plus.

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Il réinstalla son laboratoire et se remit à ses travaux, mais, cette fois, ce n’était plus pour doter l’humanité d’une découverte… C’était pour semer la mort parmi ses semblables.

Et ce serait la moelle qu’il avait prélevée sur son chien qui recélerait le poison. Il se rappelait que, lors de précédents travaux, il avait fait quantité d’expériences de culture de microbes sur des milieux contenant des substances extraites de la moelle et de l’encéphale des chiens. Il en avait même extrait une matière qu’il appelait « médullose » et qui, additionnée dans des doses minimales aux milieux nutritifs, avait la propriété