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LE BACILLE

face de l’entrée principale du réservoir de Montsouris.

Il s’engagea aussitôt dans l’avenue Reille et s’arrêta devant une petite porte de fer encastrée dans la muraille.

La nuit était noire, un peu brumeuse. Les feux des réverbères semblaient miroiter dans de l’eau trouble. Posant sur le sol son bocal, Procas, au moyen du crochet qu’il avait façonné la veille, se mit à fourrager doucement dans la serrure. Il y eut enfin un petit déclic, et la porte s’ouvrit sans bruit.

Il était dans la place.

Une effarante tranquillité régnait autour de lui. Il monta quelques marches et atteignit la grande plate-forme de gazon qui recouvre le réservoir. S’agenouillant sur l’herbe humide, il écouta un instant, puis se releva, et, courbé en deux, se glissa vers l’édicule vitré qu’il apercevait vaguement devant lui.

Il tremblait de tous ses membres, et sentait son cœur battre à coups précipités dans sa poitrine. L’horrible résolution qu’il avait prise faiblissait