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Page:Gandhi - La Jeune Inde.djvu/83

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philosophique et mirent la philosophie hindoue à la portée des masses. Ne pouvons-nous pas avec nos idées modernes faire dans le domaine de la science ce que firent ces savants dans celui de la philosophie ? Pour répondre aux doutes qui ont été exprimés, les partisans de la langue maternelle peuvent citer l’exemple du Japon. Le Révérend X. S. Holland. Directeur de St Paul’s College à Calcutta, a écrit dans sa réponse : « Le Japon, en se servant de sa langue maternelle, a établi un système d’éducation qui commande le respect de l’Occident. » Le témoignage de Babu Amananda Chatterjee est encore plus convaincant. Il écrit : « L’emploi des langues indigènes est nécessairement indispensable, à tous les degrés d’une éducation universitaire. Toutes les objections n’ont de force que temporairement : car, à l’origine, toutes les langues modernes les plus développées n’étaient pas supérieures au bengali. Le développement de ces langues se fit par l’usage, et il en sera de même en ce qui nous concerne ». Nous voyons donc que si le rapport qui se trouve actuellement sous les yeux de la Commission Sadler n’est pas aujourd’hui en faveur de l’éducation Universitaire en langue indigène, il permet cependant d’avoir pour cette cause de sérieuses espérances dans l’avenir. Il fut un temps où celle-ci était considérée avec méfiance. Non seulement la méfiance a disparu, mais elle a été remplacée par la confiance. Deux institutions sont venues récemment se joindre à cette cause : l’Université féminine de Poona et l’Université Osmania à Hyderabab, qui se servent uniquement des langues indigènes dans leur enseignement. Leur progrès est suivi avec beaucoup d’intérêt par un grand nombre. Leur succès, ainsi que l’a dit le magis-