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et d’une grande force, comme Gabriel[1], sur qui soit la paix : il descend dans une heure du ciel sur la terre ; avec une de ses ailes, il peut soulever une montagne. C’est lui qui est le ministre des vengeances célestes.

3° Qu’Azraïl (sur qui soit la paix) est chargé de recevoir l’âme des hommes à leur dernier soupir, et qu’il reçoit toutes les âmes.

4° Qu’Israfil (sur qui soit la paix) est chargé de sonner de la trompette (instrument qui ressemble à une grande corne), qu’il l’a actuellement en main et la tient embouchée, attendant l’ordre de Dieu très-haut. Qu’au moment où il en recevra l’ordre, il sonnera de la trompette, laquelle rendra un son très-fort qui s’entendra dans les cieux et sur les terres. Qu’il sonnera deux fois de la trompette ; qu’à la première, tous les êtres vivants mourront, ce qui sera le commencement du dernier jour. Que le monde restera quarante ans dans cet état de mort. Qu’ensuite Dieu très-haut ressuscitera Israfil, qui sonnera une seconde fois de la trompette, et qu’alors tous les morts ressusciteront.


  1. Le commentaire turc d’Ahmed ben-Mohammed Amin porte : « Les Juifs détestent Gabriel, sur qui soit la paix. Les têtes rouges (les Ottomans nomment ainsi les Persans à cause du bonnet rouge que leurs soldats portent) le détestent aussi. Ils prétendent que Dieu très-haut ordonna à Gabriel de porter à Ali le don de prophétie, mais que Gabriel se trompa et le porta à Mahomet. Dieu nous garde de croire une pareille erreur. »