Page:Garcin de Tassy - La Langue et la littérature hindoustanies en 1876.djvu/12

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ainsi le secours qu’on pourrait donner à un chameau en mettant un peu de cumin dans sa bouche ? Le résultat de tout ceci est que maintenant, en Hindoustan, il n’y a ni imprimerie ni journal qui soient réellement prospères…

« Maintenant, rien ne se fait ; mais si le gouvernement pense que tout est pour le mieux à l’égard des ra’ayas de l’Inde, qu’il sache néanmoins que tant qu’il ne fera pas ce qui nous paraît nécessaire, dans l’intérêt du pays, il ne peut espérer que le titre d’impératrice (schâhinschâh) puisse produire quelque bon effet, ou que l’envoi dans l’Inde de l’héritier du trône ait pu amener la prospérité et consolider le gouvernement anglais. »

Le Prince de Galles se trouva à Calcutta le jour de Noël, et, à la suite du service divin auquel il assista, l’éminent évêque, qui devait bientôt périr victime de son devoir, fit un sermon, dans lequel il recommanda énergiquement à ses auditeurs anglais de donner le bon exemple aux païens, chacun d’eux devant être un missionnaire, à l’imitation de Jésus-Christ, dont la vie était une prédication continuelle[1]. Le Prince était aussi à Calcutta le premier jour de l’an, et il put entendre chanter cette hymne :

The year is gone, beyond recall,
With all its hopes and fears,
With all its bright and gladdening smiles,
With all its mourner’s tears…[2]

En tête du premier numéro de janvier, l’Awadh Akhbâr publie cinq différents târikhs (chronogrammes) en vers hindoustanis, sur le nombre 1876 de la nouvelle année. On a fait aussi, de tous côtés, des târikhs pour rappeler le jour de l’arrivée du Prince de Galles dans chacune des villes qu’il a parcourues, et les poëtes qui les ont composés ont eu le talent de faire passer les mots : Prince of Wales ân Schahin-

  1. « Indian Mail » du 28 décembre 1875.
  2. « Hymns ancient and modern », no 240.