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Le Macîhî alcâb « les Titres chrétiens », sermons sur les épithètes données dans la Bible aux chrétiens, par un autre clergyman à qui le comité des ouvrages urdus a décerné le Second prix de deux cents roupies. ·

Parmi les ouvrages préparés pour la presse, je distingue avec plaisir l’inimitable livre de l’« Imitation de Jésus-Christ », attribué à Thomas à Kempis, qui, je crois, n’avait pas encore été traduit en hindoustani, et les « Confessions du grand saint Augustin ».

La Société d’éducation chrétienne pour l’Inde a tenu sa séance annuelle le 7 mai passé à Londres, sous la présidence de Lord Shaftesbury. Nous apprenons par le rapport qui y a été lu, que la Société dresse des maîtres indigènes pour instruire les enfants indiens, et surtout leur enseigner la religion ; qu’elle publie des ouvrages pour leur éducation et aussi des ouvrages de littérature morale en hindoustani et dans les autres principales langues de l’Inde. Le nombre des maîtres indigènes ainsi préparés est de cent vingt-huit et celui de leurs élèves de huit mille deux cent huit. L’an passé la Société a publié cent seize différents ouvrages et en a distribué cinq cent quarante mille quatre cents exemplaires[1].

Il est toujours question de créer de nouveaux évêchés anglicans dans l’Inde, les trois évêchés actuels étant très-réellement insuffisants. Dans une réunion de la Société pour la propagation de l’Évangile, tenue à Londres le 21 janvier 1876, on a pris en considération la lettre de l’archevêque de Cantorbéry au sujet de la nomination proposée des Drs. Sargeant et Caldwell comme coadjuteurs de l’évêque de Madras. À ce sujet, le Rév. W. D. Maclagan a parlé avec beaucoup de raison de la nécessité de déseuropéaniser l’Église indienne, en sorte qu’elle devienne, en réalité, une Église

  1. « Times » du 9 mai 1876.