Page:Garcin de Tassy - La Langue et la littérature hindoustanies en 1876.djvu/72

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de voiture, dont, heureusement, il fut quitte pour quelques blessures peu sérieuses[1].

Sous le titre de « Disposition importante pour l’avantage des Hindoustaniens », voici comment l’Alîgarh Akhbbâr[2] parle de la séance extraordinaire du 8 février 1876 de l’Anjuman du Penjab, tenue à Lahore, et à laquelle beaucoup d’Anglais, de chefs indiens et de fonctionnaires du gouvernement assistèrent. « La seule cause de cette séance était celle-ci : Un voyageur célèbre, nommé Mr. Williams, qui est un grand savant et un homme expérimenté, avait honoré cette ville de sa présence et désirait nous faire jouir de ses paroles, aussi dignes d’être ouïes que les versets du Coran. En sorte que le docteur susdit a prononcé, dans cette rèunion, un discours qui respirait la plus vive sympathie pour nous, car ce personnage s’intéresse réellement à la situation où nous sommes.

« Les Indiens se plaignent, dit-il, de ce que les Anglais qui gouvernent leur pays en ignorent entièrement le caractère, les mœurs et les usages. Ce reproche n’est que trop fondé. Toutefois il faut dire aussi que de même que les Anglais ne connaissent pas les Indiens, ainsi les Indiens ne connaissent pas non plus les Anglais. Or il est très-nécessaire que les deux nations se connaissent l’une l’autre et soient instruites de leurs mœurs et de leurs usages respectifs. Tant que ces deux nations ne feront pas leurs efforts pour parvenir à cette connaissance, il n’est pas à espérer que leur union ait lieu.

« Dans le temps de Lord Mayo, le gouvernement avait créé en faveur des Indiens des postes nouveaux pour s’occuper de certaines affaires. Maintenant que ces postes sont établis, nous voulons avoir, au moyen d’une souscription indienne, une fondation afin que les Indiens qui auront ces

  1. « Indian Mail » du 13 mars 1876.
  2. N° du 23 février 1876, d’après le Panjâbi Akhbâr.