Page:Garcin de Tassy - La Langue et la littérature hindoustanies en 1876.djvu/98

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

De son côté, la Société islamique de Lakhnau a manifesté son existence en publiant son règlement (dastûr) en urdu[1].

Sous le titre d’Anjuman-i tahzîb, il a été établi à Cawnpur une Société qui a pour but de pourvoir à l’éducation et à l’instruction des orphelins musulmans. Un autre objet que cette Société a en vue, c’est de réparer les mosquées et de les entretenir en bon état, de mettre des seaux et des cordes aux puits qui sont auprès de ces édifices. Plusieurs mosquées ont été réparées par les soins de cette Société, et elle a l’intention d’en réparer d’autres. Quant aux enfants musulmans qui sont orphelins et que le gouvernement avait confiés à des chrétiens, la Société devra s’en charger, et leur donner une éducation et une instruction complètes[2].

Le lieutenant gouverneur du Penjab et le commissaire de Lahore, ont déployé beaucoup de générosité et de bonne volonté pour une chose dont tous les musulmans sont très-satisfaits. Voici ce dont il s’agit. La mosquée dorée (Sonharî masjid) de Lahore était depuis longtemps ruinée et hors de service, et on en avait en vain demandé à plusieurs reprises la réparation au gouvernement. Or, auprès de cette mosquée il y a trente boutiques qui appartiennent au gouvernement et qui sont louées annuellement cinq cents roupies. Beaucoup d’habitants de Lahore ont adressé collectivement une pétition au gouvernement, demandant qu’on appliquât à la réparation de la mosquée le montant du loyer de ces boutiques. Ce désir a été pris en considération par le gouverneur, et il est maintenant à espérer que l’argent qu’on retirait de ces boutiques sera employé ai la réparation et à la mise en état de service de la mosquée susdite, et qu’elle sera ainsi conservée longtemps encore[3].

  1. En 6 pages in-8o, en 1875.
  2. Panjâbî du 11 mars 1876.
  3. Awadh Akhbâr du 25 janvier 1876, d’après le Rohilkhand Akhbâr.