leur union, et enfin leur fidélité réciproque récompensée. Quelquefois, mais rarement, le dénoûment est tragique, comme dans le masnawi de Mir, intitulé « la Flamme de l’amour, » ou plutôt « le Fleuve de l’amour[1] ; » dans le ’Ijaz-i’ischc « Prodige d’amour » de Majruh, et dans celui de Mihr o Mah, par Akhi.
Un genre de composition fort usité dans l’Inde, est celui qui consiste à décrire les phénomènes de la nature dans les diverses saisons de l’année et même mois par mois. C’est ainsi qu’il y a nombre de poëmes intitulés les Douze mois, où l’on trouve tantôt une simple description de ces phénomènes, tantôt une description encadrée dans un récit dramatique. On y suppose, par exemple, une femme dont le mari reste absent pendant une année entière. Alors, au milieu des plaintes de la femme délaissée, s’intercale naturellement la description des changements périodiques de la nature. On se rappelle le joli monologue dramatique sur ce sujet dont l’héroïne envoie, chaque mois, en message, à son mari absent, l’oiseau qui fait plus spécialement entendre alors son chant[2]. D’autres poëtes étendent ce thème et célèbrent non-seulement les merveilles de la nature, mais les fêtes religieuses et civiles de l’Inde tant hindoue que musulmane. Nous avons en ce genre plusieurs ouvrages que j’ai eu l’occasion de faire connaître[3].
Il y a des poëmes plus spéciaux encore. Ainsi, je puis citer un poëme descriptif des fleurs de l’Inde, intitulé : Phul Charitr « Histoire des fleurs. »