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Page:Garcin de Tassy - Les Auteurs hindoustanis et leurs ouvrages.djvu/108

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Les sciences et les arts ne présentent rien qui mérite une mention spéciale : les ouvrages en ce genre sont presque tous modernes et rédigés d’après l’anglais. Toutefois, ces compilations ou traductions sont utiles aux natifs à qui elles sont destinées, et il y en a de tout genre propres à mettre les Indiens au courant de nos connaissances et même des découvertes les plus récentes.

Parmi les traités originaux, on en trouve sur l’architecture et la sculpture ; sur « la médecine des jardins », c’est-à-dire sur le traitement médical par les simples, entre autres sur le médicament nommé chob chini (smilax de Chine) ; sur l’art de dresser et d’élever le faucon pour la chasse, traité analogue à celui que feu de Hammer a fait connaître ; sur l’art vétérinaire, sur le poids et la valeur des perles[1], sur le jeu des échecs, sur l’interprétation des songes, et même sur l’art culinaire.

Une des branches les plus importantes de la littérature indienne, ce sont les traductions des langues de l’Orient. Elles peuvent en effet rendre de grands services pour l’intelligence des textes anciens et difficiles, sanscrits, persans et arabes, car elles en représentent fidèlement le génie étant écrites au milieu des mêmes scènes de la nature, des mêmes mœurs et des mêmes usages. J’ai eu l’occasion d’en citer déjà un bon nombre que je ne rappellerai pas ici.

Je ne connais pas de traduction hindoustanie des Védas ; toutefois, on en a annoncé une qui devait accompagner une édition complète donnée dans l’Inde des livres sacrés des Hindous. Quant au Coran, il y en a plusieurs traduc-

  1. Riçala-i Moti, lithographie à Haïderabad en 1251 (1835-30).