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dienne » la biographie de Lutf ; qu’il me suffise de dire ici qu’il naquit à Delhi, qu’il habita Patna, Lakhnau et enfin Haïder-âbâd, où il arriva un an après Kamâl, qu’il avait déjà connu à Lakhnau, et qu’il retrouva dans le Décan. Lutf avait été pour la poésie l’élève de son père, Kâzim Beg Khân Hijrî, qui cultivait aussi, à ce qu’il paraît, la poésie hindoustanie, et selon Schefta, de Mîr (Taqui).


XV. Le Tazkira de ’Ischquî porte la même date que le précédent, mais il est écrit en persan, conformément à l’ancien usage. Je ne le connais pas de visu, mais j’ai pu m’en servir indirectement[1], et je sais ainsi qu’il contient, par ordre alphabétique, quatre cent trente-neuf courtes biographies. Miyân Rahmat ullah ’Ischquî était de Patna et fils de Mujrim, poëte hindoustani estimé. On le compte parmi les poëtes hindoustanis, bien qu’il ait plutôt écrit en persan, et il ne doit pas être confondu avec ’Ischquî de Murâd-âbâd, dont j’ai parlé dans mon « Histoire[2] » ni avec un autre ’Ischquî du Décan, poëtes hindoustanis l’un et l’autre. Notre ’Ischquî fut élève de son père et de Schâh Muhammad Wafâ.


XVI. Le Majmu’a ul-intikhâb « l’Abrégé collectif », ou si l’on veut : « l’Anthologie des anthologies » de Kamâl (Faquir Schâh Muhammad[3] ou Schâh Kamâl uddîn Huçaïn), est un des Tazkiras dont j’ai eu connaissance depuis

  1. Par le A Catalogue, etc., de Sprenger, qui a eu entre les mains la copie de M. J.-B. Elliot, lequel habitait précisément Patna, possesseur d’une belle collection de manuscrits hind. Celui-ci est un in-fo. de 400 pag. environ, et de 17 lignes à la page.
  2. T. I, p. 248.
  3. C’est le nom qu’il se donne lui-même.