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originales des auteurs qui ont écrit en langue indienne, je dois parler accessoirement des anthologies proprement dites, qui peuvent fournir indirectement des renseignements intéressants sur l’histoire de la poésie indienne, en nous faisant connaître des extraits poétiques qu’on ne trouve pas ailleurs. Voici donc quelques détails par ordre de date sur celles qui sont parvenues à ma connaissance.


XXXIII, XXXIV et XXXV. Il y a d’abord deux recueils dus à des savants anglais et précieux sous ce point de vue. Le premier, c’est le « Sélections from the popular poetry of the Hindoos », par feu le colonel Broughton[1], qui contient 59 pièces de chants populaires indiens, et nous fait subsidiairement connaître plusieurs poëtes anciens. Le second, auquel a coopéré un écrivain hindoustani distingué, Tarini Charan Mitr, auteur de plusieurs ouvrages[2], est la plus importante de toutes les anthologies que j’ai à mentionner. Elle contient, entre autres, des fragments du Baïtal pachîcî, du Bhakta mal, des rekhtas de Kabîr, un chant du Ramayana de Tulcidâs, un chapitre du Bâg o bahar, des extraits du Gul-i Bakawali de l’Araïsch-i mahfil, et d’une version urdue de l’Hitopadéça, la légende de Sakuntala par Jawân ; enfin trois cent quarante-huit petits poëmes, dont un bon nombre sont devenus des chants populaires.


XXXVI. Le Guldasta-i nischat « le Bouquet du plaisir »,

  1. Thomas Duer Brouglilon, aimable gentleman, que j’ai eu l’avantage de connaître personnellement, et qui est mort à Londres, le 16 novembre 1835.
  2. Entre autres du Purusch Parichâ « l’Épreuve de l’homme » dont j’ai parlé t.1er de mon « Histoire ». Tarini vivait encore en 1834, et il était attaché à la Société des livres d’école de Calcutta (Calcutta School book Society) en qualité de secrétaire.