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Une autre raison, c’est qu’Azâd est auteur d’un Traité sur « les gazals de l’Inde » intitulé Riçala-i gazalan-i Hind c’est-à-dire, sans doute, sur les poëmes de ce nom écrits dans l’Inde, ce qui pourrait être à la fois une biographie et une anthologie, et peut-être le même ouvrage que le Sarv-i Azad désigné par cet autre titre.

Au surplus, le Sarv-i Azad, qui est écrit en persan, a été traduit en hindoustani, en 1847, par Moti Lâl Kâyath de Hâipur, élève distingué du collége de Delhi, qui n’avait alors que dix-neuf ans. L’année suivante Moti Lâl donna une traduction du Gulistan en urdu, et il dirigeait le journal hindoustani de Delhi intitulé. Quiran ussaadaïn.[2]

Afsos, dans son Araïsch-i Mahfil parle en ces termes d’Azâd :

« Mîr Gulâm-i Alî Azâd était sans égal parmi ses contemporains pour la poésie, l’éloquence, la science et la vertu ; bien plus, il a excellé dans les vers arabes au-dessus de tous les autres écrivains de l’Inde et en a fait plus qu’aucun d’eux. Ses cacîdas prouvent ce que j’avance. Les langues des personnages les plus éloquents parmi les Arabes restent muettes en voulant le louer. Il naquit en 1114 (1702-03) et mourut en 1202 (1787-88). »


LI. Le Tazkirat ul-kamilîn « la Biographie des excellents », c’est-à-dire des personnages éminents, ouvrage rédigé en urdu par Râm-Chand, écrivain hindoustani con-

  1. Voy. l’art, de M. N. Bland sur cet ouvrage, t. IX, p. 150 du Journal Roy. As. Soc.
  2. Voir le t. 1er, p. 89 de mon « Hist. de la littér. hind. »