tude, et de me conduire de telle façon que vous n’ayez jamais à vous plaindre de moi.
III. D’UN JEUNE FRÈRE À SON AÎNÉ.
Je suis arrivé ici depuis quelque temps, et je n’ai pas manqué de voir votre patron ; mais je ne vous cache pas qu’il s’est plaint à moi de ce que vous ne reveniez pas, quoique les deux mois de congé que vous lui aviez demandés se fussent écoulés depuis longtemps. Je me fais un devoir de vous instruire de cette circonstance, et je dois ajouter que votre patron est en ce moment surchargé d’affaires et qu’il ne peut y suffire. Ainsi, si vous vous portez bien et qu’il en soit de même de toutes les personnes de la maison, hâtez-vous de revenir ; et si quelque raison vous en empêche, ne manquez pas d’écrire une lettre d’excuses.
IV. RÉPONSE.
J’ai reçu, mon cher frère, la lettre que vous m’avez fait l’amitié de m’écrire, et j’apprécie tout ce que vous me dites dans mon intérêt. Mais vous saurez qu’à mon arrivée à la maison paternelle j’ai trouvé notre mère malade et avec la fièvre ; il y avait d’ailleurs trois mois qu’elle ne sortait pas, à cause de son grand âge. Voilà l’unique cause du retard que j’ai mis à aller reprendre mes occupations ordinaires. Mais si Dieu veut, aussitôt que la santé de ma bien-aimée mère sera rétablie, je retournerai avec empressement auprès de mon patron. Je vous envoie ci-incluse une lettre pour lui ; vous voudrez bien la lui remettre et croire aux vœux sincères que je forme pour votre bonheur.