TRADUCTION
Il y a une montagne appelée le mont Mérou, masse immobile, glorieuse et resplendissante, dont les cimes dorées surpassent en éclat le soleil. Elle est couverte et ornée d’or ; elle est la demeure des dévas et des gandharvas[1] : les hommes qui se rendent coupables de péché ne peuvent ni la mesurer, ni la franchir. Elle est habitée par des serpents redoutables, et ses flancs sont couverts de plantes célestes. Son sommet s’élève jusqu’aux cieux ; la pensée même ne saurait la comparer aux autres montagnes ; elle est la source de différentes rivières ; elle est couverte d’arbres, et on y entend les chants agréables d’une multitude d’oiseaux.
Les puissants souras[2] montèrent sur la cime élevée de cette montagne éclatante, couverte de pierres précieuses, et dont la durée est éternelle. Ces pieux et vertueux habitants du ciel s’assirent pour délibérer ; ils s’étaient réunis pour découvrir l’amrita. Tandis que les souras méditaient et tenaient conseil, le divin Nârâyana dit à Brahma : « Que les dévas et les troupes des asouras barattent l’Océan ; l’Océan baratté produira l’amrita. Dévas, rassemblez toutes les plantes et toutes les pierres précieuses, agitez l’Océan et découvrez l’amrita ! »
Le Mandara est une haute montagne dont le sommet ressemble à un nuage qui s’élève ; il est enveloppé d’un réseau de