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AU LECTEUR




Dans son numéro du 7 juillet 1896, le Progrès de la Côte-d’Or publiait, sous la signature de son Rédacteur en chef, l’article suivant :


LA VISITE DU PASTEUR


Mes derniers articles sur Madagascar m’ont valu la visite d’un pasteur protestant que je ne nommerai pas, pour ne pas lui donner la satisfaction de transformer en prêche les colonnes de ce journal, plutôt libre-penseur.

Nous avons eu ensemble une conférence de près d’une heure sur l’influence du protestantisme dans notre nouvelle colonie.

Je ne dis pas, car je croirais faire injure à ses sentiments de Français, que mon interlocuteur a voulu prendre en mains la défense des pasteurs anglais, qui comprennent si étrangement le caractère de leur évangélique mission.

Mon interlocuteur me les abandonne. Et je lui en sais infiniment gré. Tout en constatant qu’en vérité il eût été bien difficile, même à un confrère en religion réformée, de soutenir ces prêtres prêcheurs de révoltes, et qui semblent avoir encore plus de vocation pour le commerce des homicides balles que pour celui des bibles saintes.

Ce dont mon visiteur a tenu à m’assurer, ce dont il a voulu que je fusse parfaitement convaincu, c’est des sentiments