Page:Gardey - Anglophilie gouvernementale.djvu/21

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toute appréciation sur le patriotisme des églises françaises.

On me dit qu’à Madagascar il y a autre chose encore que la question française : les missionnaires français d’une religion s’occuperaient en d’interminables querelles d’influences avec les missionnaires français de la religion adverse. Il y aurait lutte entre les pères catholiques et les pères protestants.

Eh ! mais n’est-ce pas une raison préremptoire de n’envoyer là-bas, pour représenter le gouvernement, que des hommes qu’on saura absolument incapables de prendre parti dans ces lointaines disputes religieuses ?

À Madagascar comme en France, le gouvernement doit être neutre. Il doit tenir la balance égale entre les religieux de toutes les confessions.

Et le sort nous garde, comme disait ce matin un de nos confrères, qui n’est pas une « feuille de sacristie », des fonctionnaires coloniaux qui emportent fanatiquement en leurs bagages un évangile, une bible ou un talmud.

Henry MAIGNE.


Le passage concernant le rôle attribué, à Tahiti, au protestantisme avait appelé mon attention : aussi je crus devoir adresser à M. Maigne une lettre que ce dernier reproduisit in extenso dans le numéro du Progrès du II juillet, en l’accompagnant des réflexions que lui avaient suggérées les considérations invoquées par moi.


TAHITI ET MADAGASCAR


Me voici encore obligé de revenir à cette passionnante question de Madagascar, et, plus particulière-