Page:Gardey - Anglophilie gouvernementale.djvu/27

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l’affirmation prétentieuse du « pasteur », en me faisant observer, toutefois, que j’étais trop indulgent quand je disais qu’il ne fallait pas attribuer au protestantisme en général, et au chef de la mission en particulier, un rôle politique dans nos affaires océaniennes, attendu que c’est surtout de la politique beaucoup plus que de la religion qu’ils ont fait et font encore. Ceci est exact, mais j’avais voulu indiquer que ce rôle politique n’a pas eu le résultat dont ils font état par la raison fort simple que leurs menées s’affirmaient à l’encontre du but poursuivi par les représentants du gouvernement français.

D’un autre côté, des doutes s’étaient élevés dans mon esprit sur l’exactitude des dates citées par moi ; mes souvenirs avaient dû me trahir dans cette lettre écrite hâtivement : légères erreurs d’une ou deux années qui ne changent rien au fond, il est vrai, mais qui auraient pu être invoquées à l’encontre de mes affirmations. J’étais informé en même temps de l’arrivée en France du chef de la mission protestante de Tahiti, M. Viénot.

Je fus assez heureux pour retrouver quelques ouvrages, documents, notes, etc., que je croyais disséminés dans les diverses colonies où j’ai été appelé à continuer mes services après mon départ de Tahiti ; je me préparais à adresser au rédacteur en chef du Progrès, une simple