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DU CANADA.

Volney, ce courant d’air là comme en Norvège, n’arrive qu’après avoir franchi un rempart de montagnes, où il se dépouille dans une région élevée des vapeurs dont il était gorgé.[1]

Ces contrées si variées, si étendues, si riches en beautés naturelles, et qui portent, pour nous servir des termes d’un auteur célèbre, l’empreinte du grand et du sublime, étaient habitées par de nombreuses tribus nomades qui vivaient de chasse et de pêche, et formaient partie de trois des huit grandes familles indiennes qui se partageaient le territoire situé entre le Mississipi, l’Océan et la terre des Esquimaux.

Ces grandes familles sont les Algonquins, les Hurons, les Sioux, les Chérokis, les Catawbas, les Uchées, les Natchés et les Mobiles. Elles sont ainsi divisées d’après les langues qu’elles parlent, et que l’on a appelées mères, par ce

  1. Le pic le plus élevé de ces montagnes dans l’État de la Nouvelle-York, a 3549 pieds de hauteur, celui de Killington dans l’État de Vermont, a 3454 pieds ; et la hauteur des montagnes Blanches dans le New-Hampshire, est estimée à 7800 pieds.

    Les Laurentides sont encore moins élevées. Le Cap-Tourmente n’a qu’environ 2000 pieds d’élévation ; et le rameau qui paraît s’être ouvert longitudinalement et au centre duquel coule le Saguecay, a une hauteur de 200 à 1000 pieds. Le capitaine Bayfield dit que la montagne la plus élevée de cette chaîne sur le lac Supérieur, n’a pas plus de 2100 pieds au-dessus du niveau de la mer.