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DU CANADA.

France n’a possédé le pays qu’à titre de fief relevant de l’Angleterre !

Après ce désastre, Walker retourna sur ses pas et alla jeter l’ancre dans la baie des Espagnols au Cap-Breton. Comme la traversée de Boston avait été extrêmement longue, et qu’il ne restait plus de vivres sur la flotte que pour dix semaines, il fut décidé à l’unanimité, dans un conseil de guerre, d’abandonner l’entreprise sur Québec, et sur Plaisance qui devait être attaqué ensuite, et de s’en retourner chacun dans son pays, savoir, les Américains à Boston et les Anglais en Europe. En conséquence de cette résolution, la flotte cingla vers Portsmouth, où pour comble de malheur le vaisseau amiral, l’Edgar, de 70 canons, sauta et entraîna dans sa destruction quatre cents hommes, outre un grand nombre de personnes qui étaient venues à bord pour visiter leurs amis. Ces malheurs ne s’arrêtèrent pas là ; le Feversham de 36 canons et 3 transports qui suivaient la flotte, se perdirent aussi dans les parages du fleuve ou du golfe St.-Laurent[1].

  1. That the ministry, after my return to Britain, were sensible how desesperate the navigation was in those seas ; and yet that they were as industrious to conceal it, appears not only by the author of the Post-Man being found fault with for giving an account thereof in his paper, but also that the Gazette men-