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HISTOIRE

CHAPITRE III.




COMMISSION DES FRONTIÈRES.



1748-1755.


La paix d’Aix-la-Chapelle n’est qu’une trêve. — L’Angleterre profite de la ruine de la marine française pour étendre les frontières de ses possessions en Amérique. — M. de la Galissonnière, gouverneur du Canada. — Ses plans pour empêcher les Anglais de s’étendre, adoptés par la cour. — Prétentions de ces derniers. — Droit de découverte et de possession des Français. — Politique de M. de la Galissonnière, la meilleure quant aux limites. — Émigration des Acadiens ; part qu’y prend ce gouverneur. — Il ordonne de bâtir ou relever plusieurs forts dans l’Ouest ; garnison au Détroit, fondation d’Ogdensburgh (1749). — Le marquis de la Jonquière remplace M. de la Galissonnière. — Projet que ce dernier propose à la cour pour peupler le Canada. — Appréciation de la politique île son prédécesseur par M. de la Jonquière ; le ministre lui enjoint de la suivre. — Le chevalier de la Corne et le major Lawrence s’avancent vers l’isthme de l’Acadie et s’y fortifient ; forts Beauséjour et Gaspareaux ; Lawrence et des Mines. — Lord Albemarle, ambassadeur britannique à Paris, se plaint des empiétemens des Français (1750) ; réponse de M. de. Puyzieulx. — La France se plaint à son tour des hostilités des Anglais sur mer. — Établissement des Acadiens dans l’île St.-Jean ; leur triste situation. — Fondation d’Halifiix (1749). — Une commission est nommée pour régler la question des limites : MM. de la Galissonnière et de Silhouette pour la France : MM. Shirley et Mildmay pour la Grande-Bretagne. — Convention préliminaire ; tout restera dans le Statu quo jusqu’au jugement définitif. — Conférences à Paris ; l’Angleterre réclame toute la rive méridionale du St.-Laurent depuis le golfe jusqu’à Québec ; la France maintient que l’Acadie suivant ses anciennes limites, se borne au territoire qui est à l’est d’une ligne tirée dans la péninsule de l’entrée de la baie de Fondy au cap Canseau. — Notes raisonnée à l’appui de ces prétentions diverses. — Les deux parties ne se cèdent rien. — Affaire de l’Ohio ; intrigues des Anglais parmi les naturels de cette contrée et des Français dans les cinq cantons. — Traitans de la Virginie arrêtés et envoyés en France. — Les deux nations envoyent des troupes sur l’Ohio et s’y fortifient. — Le gouverneur fait défense aux Demoiselles Desauniers de faire la traite du castor au Sault-St.-Louis ; difficulté que cela lui sus-