Page:Garneau - Histoire du Canada depuis sa découverte jusqu'à nos jours, tome II, 1846.djvu/516

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
517
DU CANADA.

ne voit point qu’aucun compromis ait été offert. Cependant les deux parties contendantes procédèrent à énumérer les titres sur lesquels elles appuyaient leurs réclamations. Cela fut l’objet de deux autres mémoires très volumineux, le premier par les commissaires de Sa Majesté britannique en date du 11 janvier 1751, le second par les commissaires de Sa Majesté très chrétienne en date du 4 octobre suivant, en réponse à celui qu’on vient de mentionner et à un autre du 21 septembre précédent. L’on fouilla dans l’histoire de l’Acadie et du Canada jusqu’à leur origine, l’on cita une foule de documens, l’on apporta de nombreuses preuves de part et d’autre ; chacun défendit sa cause avec adresse et habileté, mais on ne put se convaincre ; chaque cabinet resta à peu près dans la position qu’il avait prise d’abord, et il ne résulta de la commission des limites que trois volumes in quarto de mémoires, pièces justificatives, etc., pour embrouiller les questions qu’elle était chargée de régler, sans retarder un moment la guerre lorsque la Grande-Bretagne fut prête.

Les commissaires britanniques commencèrent leurs observations par dire qu’ils étaient heureux de pouvoir appuyer leur demande, non seulement de plusieurs déclarations et actes d’État, mais de la possession uniforme de la France pendant plusieurs années avant