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Page:Garneau - Histoire du Canada depuis sa découverte jusqu'à nos jours, tome III, 1848.djvu/12

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HISTOIRE

officier général se croyait sûr du succès. 2,000 hommes s’étaient déjà embarqués à Montréal, et la tête de la colonne arrivait à Frontenac, lorsque la nouvelle de l’apparition de l’armée du colonel Johnson sur le lac St. Sacrement, fit rappeler une partie de ces troupes. Le corps ennemi qui s’avançait était celui qui devait agir contre St.-Frédéric. Le 1er septembre, le général Dieskau, que ce contre-ordre avait singulièrement contrarié, et contre l’opinion duquel il avait été donné, se trouva à la tête du lac Champlain avec 1,500 Canadiens, 700 soldats et 800 Hurons, Abénaquis et Nipissings, en tout 3,000 hommes. C’était assez pour arrêter Johnson. L’on continua d’acheminer des forces sur le lac Ontario. Un bataillon monta jusqu’à Niagara avec ordre de relever les ruines de ce fort, composé d’une maison palissadée entourée d’un fossé, et de s’y maintenir. Un autre bataillon se campa au couchant des murs de Frontenac. À la fin de l’été, ces trois positions importantes, St.-Frédéric, Niagara et Frontenac, paraissaient suffisamment protégées.

Dans la vallée de l’Ohio, le fort Duquesne, ouvrage plein de défauts dans sa construction, mais commandé par M. de Contrecœur, officier expérimenté et fort brave, n’avait qu’une garnison de 200 hommes ; il pouvait cependant