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HISTOIRE

parvenir les secours nécessaires pour rétablir sa suprématie dans cette partie du monde ; et c’est à la suite de ces accroissemens de forces que le petit convoi, dont l’on vient de parler tout-à-l’heure, vit fondre sur lui pas moins de onze vaisseaux de guerre en entrant dans le St.-Laurent.

Derrière ce rempart qui couvrait l’Amérique et la séparait de la France, l’Angleterre organisa, comme l’année précédente, trois armées pour achever d’abattre une puissance contre laquelle elle luttait depuis qu’elle avait planté son drapeau dans ce continent, et que sa grande supériorité numérique mettait enfin à sa merci. Toutes les provinces qu’elle y avait fondées ne cessaient point de montrer leur zèle pour l’accomplissement d’une conquête qu’elles avaient sollicitée avec ardeur. Les différentes législatures coloniales votèrent les hommes et l’argent qu’on leur demanda avec d’autant plus d’empressement que l’on touchait au succès définitif. Ces trois armées devaient marcher pour se réunir à Montréal et enlever ce dernier point qui restait encore à la France.

La garnison renfermée dans Québec devait être renforcée à l’ouverture de la campagne pour remonter le St.-Laurent. Le chef de brigade Haviland devait réunir ses troupes sur