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Page:Garneau - Histoire du Canada depuis sa découverte jusqu'à nos jours, tome III, 1848.djvu/268

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HISTOIRE

veau bataillon, et parcourut le pays profitant de la confiance que lui témoignaient les habitans pour ranimer leur zèle et leur courage ; pour calmer leurs alarmes sur le papier du gouvernement, et enfin pour les engager à fournir des vivres. Au reste il n’y avait plus de poudre que pour un combat, et les ennemis étaient, en campagne avec trois armées nombreuses marchant sur Montréal, suivant le plan dont l’on a parlé au commencement de ce chapitre. L’une venait de Québec, la seconde du lac Champlain et la troisième d’Oswégo au pied du lac Ontario.

La première qui se mit en mouvement fut celle du général Murray. L’arrivée des trois vaisseaux anglais pendant que les Français faisaient le siège de leur capitale perdue, fut suivie le 18 mai de celle de la flotte de lord Colville, ce qui porta les forces navales anglaises devant cette ville à 6 vaisseaux de ligne et 8 frégates ou sloops de guerre ; mais les renforts de soldats attendus n’arrivèrent que dans le mois de juillet sous les ordres de lord Rollo. Le 14 de ce mois le général Murray, laissant des forces considérables à Québec, s’embarqua avec une partie de ses troupes sur une escadrille de 32 voiles et 2 à 3 cents berges avec 9 batteries flottantes, et commença à remonter le St.-Laurent, laissant der-