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HISTOIRE

qui s’offraient comme volontaires. Sullivan se voyant toujours pressé mit le feu au fort Chambly et retraita sur St.-Jean, où le colonel Arnold arrivait avec la garnison de Montréal, après s’être vu sur le point d’être intercepté par le général Carleton, qui continuait de remonter le fleuve par la rive gauche, et dont les troupes étaient déjà rendues à Varennes. Ayant détruit le fort St.-Jean, l’armée révolutionnaire se replia encore, sur l’île aux Noix, et enfin à St.-Frédéric et à Carillon, d’où elle était partie huit mois auparavant, et où revenait après une campagne dont les succès comme les défaites avaient varié selon l’opinion elle-même des Canadiens, Quelques temps auparavant plus de 500 rebelles, dont 31 officiers, retranchés aux Cèdres sur la rive droite de la rivière des Outaouais, s’étaient rendus au capitaine Foster, qui les avait attaqués à la tête de 4 à 500 hommes. Cette perte qui entraîna le massacre de plusieurs prisonniers par les sauvages, fut très sensible aux Américains, qui l’attribuèrent à la lâcheté de leur commandant ; car ce poste n’était pas sans importance pour eux à cause de sa situation dans le voisinage des tribus indiennes.

Le général Carleton après avoir repoussé les Américains hors des frontières, jugea qu’il était de la plus grande importance d’obtenir la