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sorties de son pinceau. Il me parla avec intérêt de son élève ; mais il en avait fait un peintre trop parfait pour le Canada, car M. Plamondon a été depuis obligé d’abandonner ses chevalets pour l’Agriculture. Trop ami de la perfection, il donnait à ses œuvres un fini qui n’était pas apprécié et qui demandait trop de temps pour le prix qu’on lui en offrait. L’esprit commercial va trop loin en Amérique pour favoriser les beaux arts. De simples ébauches ont aux yeux de la multitude la valeur de morceaux achevés ; il faut seulement savoir les faire valoir. Le Canada n’avait pas encore reçu de peintres formés sous des maîtres de l’école française. Nous ignorons si M. Hamel, qui a remplacé M. Plamondon à Québec, et qui sort des écoles de Rome, sera plus heureux.

En sortant de chez M. Paulin Guérin,