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adorateurs de la fortune. Il était revenu de beaucoup d’erreurs courantes dans son bas âge, de ces erreurs que l’esprit inépuisable de Voltaire avait fait agréer partout au milieu du rire inextinguible dont il avait accablé l’hypocrisie et la corruption de son temps. Il s’ennuyait de sa vie de célibataire, et regrettait souvent la société d’une épouse bien aimée qui aurait embelli la solitude de sa vieillesse.

Je passai une partie de mon séjour à Paris avec lui lorsque je n’étais pas avec M. Viger et M. McGregor. Je n’avais pas oublié non plus M. Mermet et sa dame, qui avaient eu tant de bonté pour moi l’année précédente, et qui la renouvelèrent cette année avec le même empressement. Je revis aussi M. Lebrun qui persistait toujours à voir en moi un compatriote de sa chère Normandie,