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excepté l’habit, le jour de la bataille de Trafalgar, brillent au milieu de cet aréopage de rois.

C’est avec des sentiments de profonde vénération que je parcourais à pas lents cette cité funèbre de rois et de héros. Je venais de troubler des cendres qui avaient fait honneur à la race de nos pères, à la race de ces normands dont les inscriptions françaises ou latines ornent les tombeaux d’un autre âge dans tant de cathédrales anglaises ; quand je passais près de leurs cendres, il me semblait que j’errais au milieu des grands hommes de ma patrie, et que si je tenais à l’Angleterre par des événements douloureux, je trouvais une espèce de compensation dans ces princes et ces chevaliers normands, cuirassés et couchés sur leurs tombes, au milieu des sou-