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trois lieues à l’heure. Je montai à 9 heures du matin, le 26, dans celui de Douvres. Je pris un siège à l’extérieur afin de mieux voir la campagne ; nous lâchâmes nos chevaux et à trois heures de l’après-midi nous arrivions sur la Manche. Les relais sont fréquents sur la route. Le pays que nous avions traversé, accidenté çà et là, était parsemé de villes, de villages, de châteaux et de maisons de plaisance. Les champs me parurent partout magnifiques. Ils sont entrecoupés de haies vives et d’arbres dont la teinte vert foncé augmente encore les grâces du tableau. Une culture soignée, l’air de propreté et de richesse qui régnait partout, avaient pour moi d’autant plus de charme, que je venais de passer six à sept semaines sur la mer ou dans les rues enfumées de Londres.

Nous avions traversé Rochester et