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Page:Garneray - Voyages (Lebègue 1851).djvu/236

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breuvages. Nous rencontrâmes aussi un certain nombre de tandracs (espèce d’oursin sans queue), qui nous regardèrent passer d’un air plus étonné que menaçant.

Enfin, vers six heures du soir, nous vîmes apparaître à nos regards, couché le long d’une colline, un gros village bien plus considérable que tous ceux que nous avions ren. contrés jusqu’alors.

C’était la capitale du royaume de Bombetoc, la résidence de la puissante et mystérieuse souveraine dont nous avions si souvent entendu parler à l'Île de France.


V

Lorsque nous fûmes parvenus au pied de la colline, les hommes de notre escorte sonnèrent à plusieurs reprises d’une espèce de trompe nommée ancive, et nous nous vîmes bientôt entourés par une population nombreuse et avide de nous contempler, qui accourut à notre rencontre. Des gens, qu’à leur air d’autorité je jugeai être les principaux de la ville, vinrent nous donner des poignées de main à la façon anglaise.

La capitale du royaume de Bombetoc, que personne n’a peut-être visitée depuis notre expédition, est complètement dénuée d’ombrage. Elle figure assez bien, tant pour la forme que pour la couleur, l’image d’une écaille de tortue de mer. D’une étendue assez considérable, elle me parut renfermer cinq à six mille âmes.

L’entrée, probablement la seule qui existe, par où l’on nous