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Page:Garnier - Les fétichistes, pervertis et invertis sexuels - observations médico-légales.djvu/20

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LES FÉTICHISTES.

J’avoue ma préférence pour la première hypothèse, le charme prestigieux et symbolique étant le fondement même du phénomène psychologique.

Quoi qu’il en soit, le terme a été assez généralement accepté et on s’entend à ce sujet, ce qui est le point essentiel.

On a pu définir le fétichisme amoureux : le culte des brimborions (Max Muller).

Mais, il est à peine besoin de dire que le fétichisme morbide que nous étudions ici nous place assez loin de ces naïves adorations pour des riens (fleurs du corsage, gants, mouchoir, rubans, etc., etc.), où se complaisent les amants gagnés à ces « sublimes bêtises de l’amour » dont parle Mantegazza[1].

  1. Voir sur cette question l’intéressant ouvrage de Binet, Le fetichisme dans l’amour, 1891.