Aller au contenu

Page:Garnier - Les tragedies de Robert Garnier - 1605.djvu/43

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
30
PORCIE.

Sitoft que le conftau pampré Defcouure le raifin pourpré, 1l honore Priape

De la premiere grape. Quelquesfous veautre far le bord D’vn ruiffeau fontenier, s’endort Sous la tendre fueillee D’vne foreft taillee : Où les oyfeaux en diners fons. Recordent leurs belles chansons, Dont la douceur fucree. Les Dieux mefme recree. Bien que la frileufe faifon Affemble fur fon chef grifon, Anec les vents de Thrace, 1a bruine la glace.

L’esbat des champs continué, Ne s’allentit diminué : Car la froideur rebelle Ha ! fa douceur en elle. Ores il fuit vn cerf rameux, Ores vn fanglier efcumeux, Ores vn lieure viste

● Il furprend en fon gifte. Il deçoit, cauteleux pipeur, Les oyfeaux d’vn pipeau trompeur.. Ou pris à la tirace

Imprudens les enlace. Puis quand la Marine Vefper Luy fait fouuenir du fouper, Et que la nuit prochaine Se coule fur la plaine, Ses beufs, trainans d’vn col laßé Le foc ennuyeux renuerfé, Biy

Digitized by Google