Aller au contenu

Page:Garnier - Les tragedies de Robert Garnier - 1605.djvu/91

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
78
PORCIE.

Eloue vn cry femblable à celuy qu'en Phrygie Les Corybantes font celebrant leur Orgie, Lors que le mont Ida refonne des grands eris Qu'ilshurlent par troupeaux, troubles de leurs efprits.

On Semblable à celuy des matrones Troyennes, Lors que le feu rampoit aux tours Dardaniennes, Que leurs temples ardoyent, que leurs ennemis gorgeoyent, defloyaux, leurs efpous endormis. Or nous la redreffons,& plus mourantes qu'elle, Toutes nous l'accufons, nous l'appellons cruelle, Nous luy tirons des dents quelques charbens de for, Nous luy taftons le fein qui fanglotoit vn peu. Vne pale froideur luy glaçoit le visage, Qui de fa prompte mort nous donnoit tefmoignages Puis, aucc vn foupir qu'elle pouffa dehors,. Elle poufla la vie & Fame de fou corps. Chœur.

00m² Opeuple vainqueur,

Las te voila deftruit l' Que le jour, qui lais Deffus cefte Cité,

Voile fous la nuit Trifte langneur!

Omalheur qui nous fuit !: Saluifante clairté..

Que le Ciel vonté. Des Dieux pleins de courrans; Sen foudre appreste

Bouleuerfe fur nous. les Tygres10145,

Cruels hostes des bois, 2 Digitized by Google